Le problème de ce film c'est son incohérence. Tout se passe comme s'il y avait deux films différents qu'on essaie péniblement d'enchainer. Car enfin le personnage de Norma Shearer de la première partie n'a rien à voir avec celui de la seconde ! Au début Shearer se brouille avec son mari, non pas à cause de son écart (même si ça la contrarie) mais à cause de l'aveu de sa liaison. Elle se venge, et quand devant son mari elle lui dit que maintenant ils sont quittes, celui se révèle dans toute sa médiocrité. Elle le quitte pour de bon et décide de vivre sa vie. Première partie impeccable donc. La transition vers la seconde partie n'a aucun sens, Shearer allume tout un tas d'homme mais refuse de consommer ! Passons. Quant à la dernière partie, ce n'est ni plus ni moins qu'une défense bien poussive du mariage au sens religieux du terme (et donc de ses liens indissolubles quel que soit les circonstances). A ce titre la scène où apparaît la femme défigurée est grotesque. La transformation de Shearer en femme soumise en devient inepte et ce qui est présenté comme un happy end est incongrue : elle va se remettre avec son beauf, médiocre, violent et alcoolique ! On aurait voulu aimer ce film ne serait-ce que pour la prestation de Norm Shearer, fabuleuse. On va donc dire 10 pour la première partie et zéro pour la seconde ce qui nous fait une moyenne.