Un outil de propagande.

Ce documentaire est une véritable déception.

Il aligne les stéréotype et les clichés au sujet de la dette. Les intervenants sont nombreux. Mais ils pensent à peu près tous la même chose. Voici les clichés utilisés dans ce documentaire.

1) C'est la faute à la crise
2) Une dette doit absolument être remboursée.
3) J'ai voulu faire bien mais ce sont les autres qui ont fait n'importe quoi.
4) C'est la faute à celui d'avant.

Il y a de temps en temps des informations intéressantes mais elles sont ponctuelles. Ce qui est très fâcheux pour un documentaire. A aucun moment les annulations de dette qui se sont produites dans l'histoire ne sont mentionnées. A aucun moment la question des intérêts n'est remise en question. Ce documentaire liste quelques faits et illustre beaucoup de ressenti. Il a au moins un mérite, il s'agit de celui d'illustrer l'uniformité de la pensée politique. Il y a deux économistes don Paul Krugman qui constituent la seule véritable opposition. Mais ils sont trop peu présent et ne peuvent pas réellement développer leur point de vue.

Ce documentaire a un autre avantage. Il illustre l'impuissance ou les contradictions des politiciens. Nous avons des hommes de droites pratiquant une politique keynésienne (Sarkozy), des hommes de gauche ayant pratiqué une politique d'austérité (Jospin). Certains ont même fait les deux (Chirac). Les contradictions sont mises au grand jour. De plus toutes les politiques ont fait gonfler la dette. Cela montre qu'il y a bel et bien un soucis avec la dette. Malheureusement ce n'est absolument pas développé. Le documentaire passe à côté de sa mission.

Bref, un documentaire au service de l'idéologie dominante. Dommage.

Bravo à Pierre Moscovici qui reçoit la palme de la : " Plus belle citation n'ayant aucun sens " avec cette réplique : " La dette est l'ennemie de la gauche ".