J'ai attendu avec impatience la projection de La Dernière Reine, un film réalisé conjointement par Damien Ounouri et Adila Bendimrad. Malheureusement, je suis ressorti de la séance désespérément ennuyé.
Malgré un budget important et des décors somptueux, le film ne parvient jamais à captiver le spectateur. Les personnages sont malheureusement caricaturaux et filmés sans finesse. La Reine, qui est censée être une figure tragique, est dépeinte comme une personne égocentrique et imprudente.
Le film se veut être un thriller politique et historique, mais ne raconte finalement rien d'intéressant. Les personnages sont versatiles, peu crédibles, leurs motivations changeantes et parfois même stupides, n'arrivant pas à susciter l'intérêt du spectateur.
Certaines scènes qui auraient pu être inspirées des peintres orientalistes comme Jean-Léon Gérôme ou Étienne Dinet, donnent l'impression d'un jeu de dinette fait de luxe et de luxure d'une dame autour d'un thé avec ses copines.
Le montage est incompréhensible par moments, rendant certaines trames bruyantes et peu compréhensibles. La mise en scène est plate et fade, même les décors pourtant si bien travaillés donnent une impression de musée vide. Les dialogues sont faibles, voire gênants, laissant sérieusement douter de la culture et des références des scénaristes, des producteurs et du réalisateur. Le rythme du film est tout simplement horrible, notamment lors de la conclusion.
En somme, La Dernière Reine est un film décevant qui, malgré ses éléments prometteurs, ne parvient jamais à captiver l'attention ni à susciter l'émotion.
Je me demande si les personnes que j'estime et qui ont adoré ce film l'ont réellement apprécié ou s'ils ont choisi de le soutenir par idéologie, pour tenter de sauver un cinéma algérien qui se meurt. Est-ce un espoir pour une renaissance du cinéma national, ou bien est-ce simplement un signe de la détresse économique et académique de l'industrie cinématographique en Algérie ? L'avenir nous le dira.