Avec sa dégaine de gendre idéal, Tyrone Power est parfait dans son costume écarlate d'officier de la Police montée du Nord-Ouest. En 1876, alors que la force tout récemment créée ne compte que 300 hommes pour faire régner l'ordre sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés, Duncan MacDonald est chargé par son supérieur d'aller - seul - faire entendre raison aux Indiens Cree, qui viennent de pénétrer sur le territoire canadien. Après une sanglante bataille face à l'armée américaine de l'autre côté de la frontière, ceux-ci ont capturé deux Blancs, un homme et une femme, afin de garantir le libre passage de leur peuple. Accompagné de Natayo, un éclaireur métis Pied-Noir, le mountie se présente au chef Standing Bear et à son belliqueux frère Konah, armé de sa seule foi en la loi...


Sorti en 1952 et réalisé par Joseph M. Newman, La Dernière Flèche (Pony Soldier en V.O.) est un western sympathique mettant en scène les premières heures des fameuses Tuniques rouges canadiennes. Tourné dans de très beaux décors naturels, ce court film (1 h 20) s'avère hélas assez peu captivant, la faute à un ton aussi paternaliste que naïf. Il fait pourtant partie des premiers à montrer les Indiens autrement que comme de méchants sauvages, mais manque cruellement d'enjeux et d'action pour atteindre le grand souffle épique auquel il aspire. Certaines scènes sont assez réussies, comme la bagarre finale et l'étonnante apparition d'un bateau à vapeur dans le désert (il s'agit d'un mirage, d'une illusion d'optique, comme l'explique doctement Tyrone Power), mais cela ne suffit guère.


À l'instar de The Canadians de Burt Reynolds, sorti en 1961, voilà un rare western canadien que les ultra-spécialistes du genre apprécieront, comme une curiosité.

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le 24 janv. 2017

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