Un film que j'avais vu il y a des années (un euphémisme pour parler d'une période qui remonte à 25 ans...), et qui ne m'avait laissé que quelques images en tête, certes assez fortes, mais qui se noyaient dans un souvenir des plus nébuleux pour tout ce qui entourait les dites images (une femme araignée avec des dents à la place du vagin, un monstre protéiforme me faisant penser au The Thing de Carpenter,...) . Il fallait donc que je le revoie car en l'état, il était impossible pour moi de lui accorder la moindre note, et encore moins d'en parler
Un mélange de qualités indéniables au niveau des chorégraphies des combats et de l'animation nerveuse à souhait , ainsi qu'un jeu permanent sur la transformation des corps dans la grande tradition du body horror à la fois fascinant et répugnant sont les qualités principales de ce Wicked City.
Pourtant, ça m'a laissé de marbre malgré la volonté du film de jouer la carte de la provocation. Il me semble parfois me trouver face à un film qui insiste un peu trop sur ses aspects "dark" comme un ado goth en mal de reconnaissance, et qui cache derrière son style un certain manque de substance.
Malgré ses qualités évidentes de mise en scène, et une belle inventivité dans son traitement, le film, en ce qui me concerne, tombe un peu à plat en dépit de tous les efforts de Yoshiaki Kawajiri pour secouer son spectateur.
Du même auteur, préférez lui Ninja Scroll qui me semble bien plus marquant (même si je ne l'ai plus vu depuis des lustres). Néanmoins, sans aller jusqu'à le recommander, Wicked City est une expérience d'animation qui vaut sans doute la peine d'être tentée, si vous n'avez rien contre un film qui surjoue un peu de sa propre perversité.