La vie est sale

Je pensais que c'était une comédie, héhé, j'ai donc été surpris de découvrir que non, en fait, c'est plutôt un drame policier assez sordide comme Aldrich sait le faire.

En soi, l'intrigue policière est intéressante. Malheureusement le développement déçoit malgré de bonnes intentions. L'intention la plus louable est de miser sur les dialogues, les personnages. Mais ça manque de piquant, ça manque de scène pour réellement mettre à profit ce développement. L'intrigue en prend un sérieux coup aussi, du fait qu'on passe plus de temps à voir l'ami Burt conter fleurette à la jolie Catherine ; en effet, l'enquête semble ne jamais vraiment démarrer, d'ailleurs les 30 dernières minutes donnent l'impression qu'Aldrich s'est vu rpessé par le temps pour boucler son film tant tout va très vite.

Pour la mise en forme, Aldrich privilégie le jeu de lumière avant tout le reste, comme s'il avait voulu composer un film noir (avec couleurs en plus) : il y a de très beaux cadrages, une belle ambiance d'époque aussi. Puis, dans ce film, Aldrich semble vouloir affirmer son amour du cinéma en y incluant un maximum de références (extraits de films, affiches). Les acteurs sont très bons : on a tendance à l'oublier, mais avant d'être un acteur oublié par Hollywood, Reynolds était un beau gosse, je vais même jusqu'à dire qu'il ressemble à un Brando jeune au teint plus foncé. Catherine, j'ai eu peur au vu de son premier plan peu convainquant (elle apparaît tout sourire), e tpuis finalement elle fait l'affaire. Les seconds rôles sont très bons, et puis la demoiselle retrouvée morte est sacrément mignonne (une rouquine à forte poitrine qui fait du porno dans la vraie vie aussi... faudra que je regarde ses videos sur xhamster).

Bref, un film policier un peu mou, qui manque de mordant, mais qui reste sympathique à regarder pour son ambiance.