Un jour vous êtes Elvis, la presse vous encense, les femmes vous font du charme, et les hommes se mettent à débiter vos répliques pour vous ressembler. Trop sûr de vous, vous faites moins attention, vous ne vous remettez pas suffisamment en question, et au premier virage mal négocié c’est la sortie de route définitive, et vous vous retrouvez dans des DTV merdique vendu 1 euros l'unité chez cash converters. Mike aura beau sauvé la vie du président, tout ce qu’on retiendra c’est son échec cuisant à sauver la première dame des Etats-Unis, et pour Benjamin Asher et son fils Connor c’est pire que d’être cocu. Du coup le garde du corps est transféré au département du trésor, soit le bagne des ratés, des indésirables et des gros has-been tel que Bruce Willis. Mais l’Amérique n’est pas surnommé le pays des opportunités pour rien, c’est le seul endroit au monde où on peut se faire réhabiliter plus de douze fois d’affilés. L’invasion de la maison blanche par des terroristes Nord-Coréen est une occasion idéal pour Mike Banning de prouver sa loyauté et de sauver la démocratie. Et comme le hasard fait bien les choses, notre héros n’aura aucun mal à s’infiltrer dans la maison la mieux gardée du pays, à ouvrir son casier qui n’a entre temps pas été vidé, passer des portes de sécurité ou bien accéder au centre de contrôle névralgique de l’édifice à l’aide de ses codes et empreintes digitales que le stagiaire du département sécurité à oublier d’effacer depuis un an et demi. Avec de telles failles dans la défense, tu m’étonnes que les bridés aient pu envahir si facilement le bâtiment.


Mike Banning est encore plus bad-ass que John McClane ou que son homologue John Cale qui tentera lui aussi d’exfiltrer le président des Etats-Unis de la maison Blanche la même année dans un univers parallèle instigué par Roland Emmerich où le chef d’état est interprété par un afro-américain. Ici il s’agit d’un blanc qui ressemble à un banquier vénère de Wall Street bien que le film soit réalisé par Antoine Fuqua, réalisateur spécialisé dans le film d’action hollywoodien, notamment réputé pour Training Day et Equalizer. (« Mais pourquoi tu dis ça ?!! pourquoi différencier leur couleur de peau ? ce sont des êtres humains comme toi et moi ! Les races n’existent pas ! ») Calmez vos ardeurs les bobos, si je dis ça c’est uniquement parce que ce sont des films patriotiques, dès lors le choix n’est pas si innocent d’autant que le vice président chez Fuqua est interprété par Morgan Freeman qui deviendra le numéro 1 de l’état dans le 3ème épisode de la saga, symbole de l’évolution des mentalités américaines même si dans la réalité, on sait que c’est plutôt régressif quand t’en viens à élire un gougnafier comme Donald Trump juste après Barack Obama…


Notre héros fait donc ce qu’il peut pour infiltrer le bunker de la bâtisse afin de sauver son ex employeur. Il se fraye un chemin dans les corridors façon John Wick en balançant des pruneaux dans la tête de ses ennemies toujours plus nombreux et surtout mieux armés que lui, bien qu’il n’ai pas vraiment besoin de ça pour en venir à bout comme c’est un spécialiste du corps à corps capable de neutraliser Bruce Lee. D’ailleurs, il poinçonne ses victimes avec autant de grâce qu’un néo nazi, c’est-même à se demander s’il n’a pas été formé dans la prison d’état d’Attica. Le récit tente de se caler au plus près de l’actualité ou presque en brandissant la menace d’une 3ème guerre mondiale, et ce dans le but de livrer une symphonie d’uzi et d’explosion qui nous ramène aux bonnes vieilles prises d’otage des années 90 que John McTiernan avait initié grâce au succès critique et financier de Piège de Cristal. Pour autant, on a pas affaire à un vulgaire copycat de ce dernier, le film bénéficie d’un budget conséquent de 70 millions de dollars, ce qui se voit d’ailleurs à l’écran notamment durant la prise d’assaut du bâtiment et ce malgré quelques CGI un peu moins convaincants et d’un titre français qui a tout d’un DTV au rabais (Olympus has fallen avait nettement plus de flow). Antoine Fuqua fait preuve de tout son savoir faire pour livrer l’un de ses meilleurs divertissements malgré l’idéologie nationaliste que véhicule le film et le manque de crédibilité qu’implique le scénario ce que d’aucun jugerai être un actionner régressif et bourrin.

Le-Roy-du-Bis
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le 1 août 2023

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