Magie blanchâtre

Anne Brochet joue une trentenaire bourgeoise, prise dans un étau de nervosité, souffrant d'un mal et partageant son quotidien avec une éclopée télévore, Mathilde Seigner, et une vieille sorcière demi-catatonique, Annie Noël, qui entraîneront de manière absurde sa guérison. Nous indiquant très certainement l'importance de l'absurde, que l'on qualifiera ici de mystique pour ne pas être péjoratif, face au monde rationnel !

Le mysticisme, caractérisée ici par un aspect tribal, des premières images du générique nous montrant une cérémonie aux infirmiers attestant des dons de "sorcellerie" de la grand-mère, renforce le film dans son aspect humoristique.

Mais ce film est surtout une mise en valeur de l'aspect "cachet d'aspirine" de l'univers hospitalier, probablement pour exorciser une phobie de son auteur qui, d'une pierre deux coups, rejoint la révolution numérique. Le rendu de l'image DV¹, blafard, accentue bien l'atmosphère sans parvenir à convaincre faute d'une cohérence plus significative sur le propos de cette histoire qui laisse perplexe !

C'est également le début d'un habitué de chez Miller, Yves Jacques, en succulent docteur Fish, allégorie d'une médecine comptable et prétentieuse.

¹ Digital Vidéo : format d'enregistrement vidéo numérique sur des cassettes avec une relativement faible compression pour chaque image.