Le génial Steve McQueen dans un film fleuve qui passe à une vitesse folle

Steve McQueen est un des plus grand acteurs de tous les temps. Point barre. Le mec ne joue pas, il habite littéralement son personnage. Son regard bleu azur acéré transperce l'écran. Sa carrure, sa prestance, son charisme, sa palette d'émotions... Scène après scène, il a toujours la même justesse. Et offre avec Candice Bergen, une sublime histoire d'amour impossible avec l'un des plus beau baisé de l'Histoire du cinéma. "The King of Cool" tout simplement. McQueen c'est aussi un chic type qui sait être dirigé, qui ne s'accapare pas un film et laisse ses camarades exprimer tout leur talent, comme Richard Crenna et Attenborough.

Robert Wise livre un véritable chef-d'œuvre qui s'étale sur trois heures, mais qui paraissent bien courtes tellement "La Canonnière du Yang-Tsé" n'a que des qualités. Outre son casting, le film juxtapose à merveille la petite et la grande Histoire. A travers cette guerre civile chinoise, ce sont bien le destin de ces marins que l'on suit, confronter à un conflit qui les dépasse de tout bord. Le film de Wise convoque des thèmes toujours étonnements actuels où les Etats-Unis se dressent en défenseurs d'un monde juste dans un pays qui ne veut pas d'eux (de la Chine on pense évidemment au Moyen-Orient).

A travers cette canonnière, c'est aussi un microcosme de la société qui est présenté. Ces militaires ne sont que le simple reflet de l'Homme, où amitié et fraternité côtoient rancœur et trahison. Et plus généralement à travers tout le film, on voit que l'Homme est capable aussi bien des pires bassesses et horreurs, que d'actes héroïques et magnifiques.