Voilà un bon bout de temps que je voulais le voir ce fameux "documentaire" de Pierre Perrault généralement et prestement mis dans la case du cinéma vérité, du cinéma brut... La bête lumineuse ne se résume évidemment pas à ça. Un dispositif léger au coeur des hommes où la parole et les gestes sont comme dans la vraie vie. Le film conte l'échappée d'une bande de cheums (des hommes, donc) qui laissent femmes et enfants pour 10 jours de chasse à l'orignal (l'élan canadien my(s )thifié, dans une cabane au fin fond d'une forêt entre eux. La cabane se transforme bien vite en caverne dionysiaque. Les mâles en profite pour se saoûler. Le poète de la bande devient la tête de turc du groupe, bien vite flotte une ambiance étrange voire inquiétante (armes à feu, isolement, alcool, blagues potaches, verbe haut...) Les envolées lyriques du poète de la ville qui veut renouer avec la nature et ses rapports avec les autres tiennent une note curieuse faisant du film une fascinante observation d'une communauté un peu là, un peu déboussolée.

MichaelAnthoine
8
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le 25 janv. 2016

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