Cette belle captive fut l'occasion de découvrir un cinéaste dont j'ignore tout de son œuvre, qu'elle soit cinématographique ou littéraire...
Dès les premières scènes, le film se teinte d'onirisme et d'un côté fantastique... de rupture avec le réel et avec toute narration...il traduit l'idée d'un enfermement, telles ces portes et fenêtres qui restent closent, dont les poignets se brisent... d'une lente descente dans la folie... avec un zeste d'érotisme très années 70... un monde d'artifice où toute réalité se désagrège, artifice rendu par le jeu très théâtral des comédiens... les deux comédiennes étant hélas très en retrait... Gabrielle Lazure n'étant qu'illustration de rêveries érotiques, sorte de fantôme vampirique... le tout baignant dans une belle photographie sur des notes classiques... avec une inspiration liée à la peinture, Magritte mais aussi Goya étant très présents...
L'objet filmique en tant qu'univers fantasmatique de l'auteur (du moins je le suppose) est en soi une réussite mais m'a laissé légèrement indifférent aux errements d'un personnage qui par le jeu m'a semblé bien peu charismatique... quoique l'étrangeté surréaliste qui baigne le film se révèle assez captivante.