La 5ème vague des Young Adult : un torrent de médiocrité

Ouf ! Encore un film qui surfe sur la vague Young Adult. Avec la Bit lit, ce phénomène est un des trucs qui a vraiment ramené du monde vers le fantastique, la SF et la fantasy. C'est populaire, ça reprend toujours les mêmes schémas et ça marche.
Twilight, Les âmes vagabondes, The Giver (un bon film de merde), The Hunger Games, Divergente, Le Labyrinthe et j'en oublie sûrement. Comme toute la young adult, la cinquième vague est adapté d'un bouquin (sûrement mieux que le film), le premier tome d'une trilogie de Rick Yancey.
Le film a tellement marché qu'on ne verra sûrement jamais la suite. Enfin.. pas sûr qu'il le méritait.

Alors autant la mayonnaise prend dans la plupart des cas, autant là ça n'a pas pris pour moi. Je ne suis pas fait chier (ça m'arrive rarement devant ce genre de films) mais en reprenant la critique 3 ans après je me rends compte que j'ai complètement zappé ce film.
Chloé Grace Moretz qu'as tu fait ? Pourquoi es tu allé te perdre dans les abysses de ce film ?
Bon y a une histoire d'amour avec un super beau gosse musclé, des méchants aliens qui ont conquis le monde en 4 vagues d'invasion (Attaque IEM, tremblement de terre, épidémie mondiale). Et voilà premier défaut du film. Parce que là, les petits attentifs verront qu'il n'y en a que 3.

Le personnage principal, la jeune fille de 17 ans jouée par Chloé que j’appellerais super potiche a un frère plus jeune Sammy, encore un vrai boulet. Leurs parents sont évidemment morts.
Bon je vais publier la critique mais en fait, ça sert pas à grand chose car j'ai oublié ce film.
Voilà, je m'en rappelle plus du tout et il n'a pas marché. Deux raisons de pas le voir. Après j'avais mis 5 donc ça devait pas être une purge non plus mais ça reste très moyen. Next !

Des sagas donc, adaptés au cinéma ou à la télé (Shadowhunters en ce moment) présentant souvent des héroïnes en proie au surnaturel mais surtout aux affres sentimentaux de l'adolescence avec de magnifiques éphèbes parfaits qui sont en plus dotés de pouvoirs ou de capacités hors du commun.
Le premier problème des livres YA, c'est justement qu'ils mettent au coeur du récit des ados. Et ceci de manière épique. Les adultes disparaissent complètement du tableau ou sont relégués au rang de méchants. Le schéma du jeune héros fonctionne en fantasy parce qu'il a des mentors et des compagnons plus vieux que lui... Là, ce n'est que rarement le cas.
On assiste à des situations ubuesques donc où des ados mettent la misère au combat à des adultes entraînés, se retrouvent à commander des armées (et gagnent) et sont au centre de toutes les attentions.

Si dans Hunger Games et Divergente, ce n'est toutefois pas trop mal rendu, la Cinquième Vague échoue complètement à offrir à défaut d'un propos original quelque chose de crédible ou de cohérent. Il y a tellement de choses qui foirent dans ce film que je sais pas par où commencer. Je pourrais en parler des heures tellement le film est blindé d'incohérences et de stupidité.

L'action se déroule en Ohio, on a presque une unité de temps et de lieu dans le film, puisque le gros du film se passe en quelques semaines (2-3 max).
Le pitch n'est déjà pas très original : des extraterrestres (qu'on n'apercevra malheureusement jamais vraiment) envahissent la Terre avec un ? des vaisseaux. Déjà on ne sait pas. On nous parle (et on voit) un vaisseau mais les Aliens semblent attaquer toute la planète. De toute façon, on s'en fout puisque comme d'habitude les extraterrestres s'intéressent UNIQUEMENT aux Etats Unis, le seul autre pays dans le film ayant droit à une unique scène de destruction (le tsunami en Asie, d'ailleurs, c'était très limite).
Le principe est simple, les Aliens sont bien organisés et attaquent en vagues. Ces vagues, dans le film, ont l'air de se produire sur environ 4-5 mois mais qui, dans le film, passent en 15 minutes, annulant quasiment leur impact sur le spectateur. Première vague : impulsion électromagnétique, plus d'électricité. Deuxième vague : tremblements de terre et raz de marées (comment ils ont fait ? Aucune explication ne sera jamais donnée). Troisième vague : épidémie

). Là, on voit UN unique camp de malades où

C'est seulement là que le film va vraiment commencer, avant la 4ème vague.
On a eu droit avant à des scènes d'une mièvrerie et d'une nullité impressionnantes (au bout de 5 minutes de film) où l'héroïne Cassie regrette son ancienne vie (alcool, soirées, sport et amoureuse du capitaine de l'équipe de foot). Non ce n'est pas une blague mais un pur cliché des ados américains. A l'époque, Cassie est PARFAITEMENT heureuse. Tant mieux pour elle et son plus gros problème est donc de séduire le capitaine de l'équipe de foot (qui s'intéresse pas trop à elle visiblement). Ensuite, retour au présent. Cassie va vite perdre ses parents. Peu touchée par la mort de ses parents, elle l'est un peu plus par la perte de son frère.

Je fais un petit point sur les personnages parce que c'est impressionnant. Ils sont TOUS complètement idiots. J'étais allé voir ce film au départ parce que j'aime bien Chloé Grace Moretz mais soit elle a été mal dirigée, soit elle ne croit juste pas du tout à son rôle. Si la bande annonce pouvait laisser penser que c'était une badass qui allait combattre les aliens, détrompez vous. On est très très loin du courage et de la présence d'une Tris ou d'une Katniss. Même Bella (dans le TOUT dernier Twilight attention) est plus intéressante. Cassie est une fille paumée dans un truc où elle ne comprend rien, elle fait n'importe quoi, agis avec une bêtise ahurissante (mais oui, faisons confiance à cet inconnu croisé dans les bois qui mens clairement) et finalement, de personnage principal, elle passe très vite au second plan quand le beau gosse apparaît. Dès lors, elle a surtout un rôle de composition, suivant plus ou moins l'action. La seule chose qu'elle réussit c'est à rentrer dans le camp (d'une manière pitoyable et pas vraiment épique) et elle aura droit à un petit fight (minable au vu de ce qu'elle faisait dans Kick Ass).
Son petit frère... bon, on va pas en parler. Il sert quasiment à rien, joue très mal (bon c'est un gamin en même temps) mais c'est sûrement pas de sa faute.
Le beau gosse. Ben c'est un beau gosse, il est badass, fait un peu de philo bidon de temps en temps et montre son torse nu et ses muscles (oui c'est cliché). C'est peut être le moins con de tous finalement.