Un film difficilement digeste. La première heure plante le décor, avec une usine qui délocalise, des ouvriers dont on déménage en douce l'outil de production. Les voilà sur le carreau, et, face à la direction, le choix de l'individualisme, partir avec sa prime pour tracer son chemin, ou du collectif, occuper les lieux et se serrer les coudes pour essayer de relancer la machine.. Le doute et la désorganisation embarquent alors les protagonistes et le spectateur, qui fait face à de longues discussions, en quête de sens et de solutions pour faire face à la situation. Le réalisateur s'amuse et joue sur un plan méta, jouant sur la forme de son film, tantôt film classique, tantôt documentaire, tantôt débat politique, tantôt comédie musicale. Il est difficile de rester accroché jusqu'au bout (le film est long) mais il s'agit assurément d'un film social. A voir pour les petites mains du cruel monde capitaliste.