Et nous voilà projetés dans un autre film ou Al Pacino fait le mec badass. Le long-métrage "commence" (et continue pendant la moitié de ses scènes) par nous montrer à quel point il était badass : il rencontre une personne qui lui dit qu'il était badass, puis une autre personne lui dit qu'il était super badass.
Et ainsi de suite, comme si on en avait vraiment besoin pour comprendre. Le film fait dans la surexplication parce qu'il est creux : Carlito veut se ranger, ses vieux collègues continuent à faire du sale, donc il en profite un peu mais pas trop, comme il a des "principes" (comprenez, "comme il est quand même un peu con") il se fout dans la merde, et patati et patata.
C'est sûrement une grosse déception parce que j'ai été habitué aux films de gangsters à la Scorcese, mais aussi et surtout parce que le scénario est débile et plat. Le "twist final" s'anticipe à dix kilomètres :
Il envoie un gars chier et ça va se retourner contre lui, suuuurprise, on l'avait paaaas vuuuu veeeniiiir :D
Et puis, Al fait le mec badass et même s'il ne joue pas super mal, il y a un truc qui ne colle pas. On a tout ce storytelling pour nous dire que c'est le gangster le plus puissant de la terre et il ne réfléchit pas à un seul truc logique pendant tout le film, il s'accroche à une pub à la con et fait connerie sur connerie, on a du mal à voir le chef de la coke du quartier agir de manière aussi idiote.
Surexpliqué, creux, invraisemblable ; mais au moins on a un peu de disco pour la route...