Médecin militaire, mon père (avec ma mère et mon grand frère) a passé 2 ans à Madagascar à la fin des années 60. Et votre serviteur est né en 1968 à Tananarive ! Quittant l'île 6 mois après ma naissance, je n'ai aucun souvenir de ce pays exotique. D'où l'intérêt que je porte à ce film qui me permet de vivre (par procuration) cette période de transition historique à Madagascar.
Il ne s'agit pas d'une véritable autobiographie mais plutôt d'impressions, de souvenirs d'enfance sur fond de décolonisation malgache. Il n'y a pas vraiment d'histoire : le film propose une succession de scènes (un peu comme des flash-back) vues à hauteur d'enfant. On y découvre le quotidien d'une communauté d'expatriés au sein d'une base aérienne française. Les séquences avec Fantômette imaginées par le petit Thomas apportent un peu de fantaisie à l'ensemble. En outre, le dépaysement est bien réel, et grâce à Robin CAMPILLO, L'île rouge m'a offert un aperçu de la vie des colons français en cette fin d'époque.