J’aurais pu mettre une jolie note à « L’Honorable Griffin », film des studios Disney de 1967, si seulement il n’avait pas usé d’effets comiques grotesques, ainsi que de trucages ratés et intrusifs, des éléments qui gâchent franchement le spectacle. J’ai perçu ça comme du sabotage, et c’est vraiment dommage parce que l’histoire est réussie.


C’est donc un western, sur la forme plus que dans le fond, mais une comédie à n’en pas douter, une comédie des plus saugrenue, souffrant d’un rythme calamiteux, car l’œuvre regroupe la plus grande part de ses gags sur la dernière ligne droite et nous offre une lecture plus conventionnelle durant la première heure.


L’histoire, le point fort du film, nous conduits en 1847, Jack poursuit son rêve de fortune et part à l’aventure vers la ruée de l’or afin de sauver sa famille de la ruine, accompagnée de son fidèle majordome, Griffin, qui se relèvera des plus astucieux et indispensable.


Les acteurs sont comme je les déteste, dans l’exagération. Rhoddy McDowall (Griffin) sauve l’honneur, malgré toutes les excentricités de ses gags. Nous retrouvons Suzanne Pleshette, plus belle que jamais, dans le rôle d’Arabella, la grande sœur intrépide. Bryan Russell (Jack) ne livre pas une performance inoubliable. Les autres acteurs souffrent de ce parti pris comique.


Les trucages sont vraiment grotesques, en plus d’être la plupart du temps peu convaincant. Que dire de ce petit ange qui met le film sur pause pour passer devant l’écran, accompagné d’une musique idiote, afin de jouer les cupidons ? Et des sauts vertigineux de Griffin dans sa lutte avec Poing d’Acier, qui se voit pour l’occasion affublé de pouvoir prodigieux insoupçonné ? Lorsqu’il devient vert de jalousie, cela transparait littéralement à l’écran, avec le visage de Griffin surexposé sur une tache verte… non franchement, ce sont vraiment des effets en cartons, que même l’année de production ne saurait justifier. C’est raté, il n’y a pas à tortiller.


La technique sabote le spectacle, qui aurait pu être satisfaisant si l’humour avait été abordé d’une manière plus subtile. En l’état, le film ne me parait pas abouti. Trop d’aspects ont été laissés aux hasards. On passe tout de même un bon moment, malgré tous ces défauts injustifiables.

Casse-Bonbon

Écrit par

Critique lue 248 fois

D'autres avis sur L'Honorable Griffin

L'Honorable Griffin
Casse-Bonbon
4

Il n'y a rien d'honorable là-dedans.

J’aurais pu mettre une jolie note à « L’Honorable Griffin », film des studios Disney de 1967, si seulement il n’avait pas usé d’effets comiques grotesques, ainsi que de trucages ratés et intrusifs,...

le 3 mai 2020

Du même critique

Je peux entendre l'océan
Casse-Bonbon
2

On s'en fout de ta vie...

« Je peux entendre l’océan », ou "Tu peut entendre la mer" selon la traduction, est un téléfilm nippon, produit par les studios Ghibli. C’est pour moi une grande déception, car j’ai été habitué à...

le 3 oct. 2018

7 j'aime

3

Le Grand magasin
Casse-Bonbon
4

La Grande Galerie des animaux

Ce film d'animation japonais réalisé par Yoshimi Itazu nous transporte dans un univers singulier, celui d'un grand magasin où les clients sont tous des animaux. L'adaptation du manga de Tsuchika...

le 16 nov. 2023

6 j'aime

2

The Thing
Casse-Bonbon
5

Un ennui mortel

Aie aie aie ! Je me rends compte au vu des notes attribuées par mes éclaireurs que je suis le seul con à n’avoir pas apprécié ce film, alors je m'interroge: pourquoi est-ce que je suis complètement...

le 18 janv. 2022

6 j'aime

1