On descend d'un grand cran dans la qualité pour flirter avec le fond de gouffre : L'Homme parfait est puissamment nul. Incapable d'assumer les conséquences de son pitch science-fictionnel (comment la société peut-elle être aussi banale quand une technologie telle que le Uman existe ?), encore moins d'en raconter quelque chose, le film se contente d'exposer PEF, tout en sourire crispé, objet de toutes les angoisses castratrices de Didier Bourdon. Il est tout de même effarant que la résolution de ses problèmes érectiles (oui, je spoile le néant du scénario) passe par la mise en acte de pulsions d'une violence étonnante, mais jamais vraiment assumée comme telle, à savoir l'humiliation, l'émasculation et le meurtre. A quoi ça tient de resserrer les liens familiaux...
A l'instar de l'écriture paresseuse, la réalisation fait dans le cache-misère honteux (les plans de coupe durant la scène de danse !) et l'humour est d'autant plus absent qu'il est difficile d'identifier des gags. Valérie Karsentii (Liliane de Scènes de ménage, mais surtout la voix française de Quinn dans Daria) joue un peu moins l'hystéro que d'habitude, et les amateurs de Féroce, avec Samy Nacéry, seront en joie de retrouver Bernard Lecoq en psychiatre pépouze.