Rythme lent, parfois carrément contemplatif. On pourrait difficilement décerner à ce film l’étiquette « horreur » tant les scènes d’épouvantes sont peu nombreuses. On suit la vie tranquille d’une famille aisée américaine de Georgetown jusqu’à ce que ça dérape dans la tête de la jeune fille. Insidieusement au départ, puis d’une manière très explicite par la suite.
L’ambiance est excellente. Même si la majeure partie du film ne contient aucun élément caractéristique des films d’horreur on ne peut s’empêcher d’être mal à l’aise. Des fouilles archéologiques irakiennes aux salles d’opérations d’hôpitaux américains – certaines scènes sont difficilement supportables – en passant par la vieille maison américaine typique, aucun moment de répit, on s’attend à voir débouler à chaque instant la peur qui donne toute sa vie à l’histoire. Les plans et la musique utilisés renforçant le côté malsain de chaque lieu.
L’atmosphère est noire, pessimiste. Un mélange subtil d’enquête tentée d’ésotérisme où la médecine inefficace laisse la place à la religion pour combattre le mal. Les personnages principaux sont bien approfondis, développant leur propre histoire sans jamais tomber dans le stéréotype. Amis, flic, médecins puis prêtres vont graviter autour de la jeune possédée et de sa mère sans jamais sembler proche de la vérité et de la guérison.
Peu de points négatifs à développer sur ce film. Certains n’aimeront pas sa lenteur, d’autres l’occultation d’éléments importants de l’intrigue comme l’assassinat de Burke ou le lien entre le père Merrin et le démon.
Film d’ambiance donc, à voir que l’on aime le genre ou pas.