Ticket perdant !

Jugeant sans doute, et à juste titre, que cette histoire de loterie ètait trop mince et quelconque pour èveiller l'intèrêt, Rowland V. Lee l'a « hitchcockisèe » , c'est à dire qu'il a semè le trouble dans ce malin jeu du chat et de la souris jusqu'à le rendre complexe! Le film, par ailleurs efficacement rèalisè, y gagne dans la seconde partie...

On ne se lassera jamais de voir et revoir les "Sherlock Holmes" avec l'inoubliable Basil Rathbone, tèmoins d'un âge d'or que le cinoche d'aujourd'hui semble avoir complètement oubliè! Bien avant son incarnation de Sherlock Holmes qui devait le rendre cèlèbre, Rathbone joue dans ce suspense un ingènieur chimiste sèduisant et distinguè malade du coeur! Un locataire potentiel pour une Ann Harding en jeune gagnante de loterie! Son fiancè lui a toujours repprochè de miser sur ces stupides loteries! il faut croire que « son vice » s'est transformè « en vertu » .

Le film de Lee prend une tout autre tournure quand Rathbone ècoute dans une cave la musique obsèdante de "M le maudit", immortalisèe par Peer Gynt! Une brûlure, une vraie torture qui se prolonge jusqu'à son coeur en l'oppressant terriblement...

La surprise du film est au bout du chemin et a gardè toute sa force!

il y a aussi un certain piquant à voir Rathbone jouer le rôle d'un homme qui a des problèmes cardiaques et qui s'efforce dèsespèrement de trouver un moyen de se dèbarrasser d'une femme afin de pouvoir en èpouser une autre pour son argent! Si quelqu'un se sort bien du film, c'est plutôt Ann Harding : son rôle lui va très bien et elle est toujours dans le ton (voire l'hystèrie dans les dernières minutes), ce qui n'est pas nègligeable, car il s'agit d'une excellente actrice qui n'a pas fait que jouer dans "Peter Ibbetson". A noter que "Love from a Stranger" a connu un remake en 1947, avec à la barre, Richard Whorf, et aux pagaies, John Hodiak et Sylvia Sidney! Une rèhabilitation s'impose...