L'Enfance du mal par Pierre Cortese

Si vous voulez passer un agréable moment de cinéma...n'allez pas voir ce film ! Pour son premier long métrage, Olivier Coussemacq nous sert une espèce de quasi huis clos, aux ficelles si grosses qu'elles donnent envie de se pendre. Pour faire vite, Céline, 14 ans, fugue de chez ses tuteurs pour s'incruster chez un couple dont le mari est juge. Ce ménage, sans enfant (comme par hasard) l'accueille, sans trop pauser de question sur son pédigrée, trop content de pouvoir enfin jouer à Papa et Maman. Est-il utile de préciser que l'homme de justice est plus raide qu'aveugle et qu'il va vouloir approfondir la relation avec cette Lolita du pauvre ? Je m'arrête ici, la suite flirte entre le convenu et le tiré par les cheveux. Et puis vous avez peut-être l'intention d'aller voir de vous-même ce chef-d'œuvre... Et les acteurs ? Anaïs Demoustier (Céline) surnage, sans jamais atteindre des sommets dans le genre. Il faut dire que la piètre prestation de Pascal Greggory ; pas crédible pour un sou dans le rôle du juge perdant pieds ; lui permet de briller un peu... Au niveau de la photographie, c'est très sombre et pas vraiment emballant. Bref, si vous aimez les histoires d'ingénues allumeuse, allez plutôt chercher du côté de Et Dieu... créa la femme de Vadim avec Bardot ou du Lolita de Kubrick. Vous vous éviterez un moment de déprime digne d'une troisième partie de soirée sur France 2.