L'EMMERDANT !

Juillet 2013. Soirée d'été Languedocienne.
23 h.
30° au compteur. Rien ne laissait présager ce qui allait se passer durant une heure trente.

Ayant renoncer à me fader les programmes télé estivaux, qui sont aussi bandants que Roselyne Bachelot sortant d'un toilette sans fenêtres.
Une téloche à base de Benjamin Castaldi et sa bande de trépanés se secouant le fion dans leur piscine mycosique sur le rythme de la dernière merde musicale de l'été sponsorisée par TF1.
Les rediffusions annuelles de l'intégrale de Max Pécas sur la 6, à base de nichons bronzés, d'adolescents priapiques et de scénars à faire passer Luc Besson pour Victor Hugo. Une filmographie riche et étoffée dont le célèbre " On se calme, on s'assoit sur mon visage et on boit frais à St Tropez".
Des heures de sport dont personne ne veut, qui permettent juste de faire travailler les journalistes sportifs de France 2 et France 3, histoire de justifier leur salaire, leur éviter la dépression et renouveler l'animal mort que Nelson Monfort se fout sur la tronche en guise de cheveux.

Bon pas de télé, quoi !
Qu'est ce qui me reste sur mon disque dur ?? D'jà vu ! D'jà vu !
"L'emmerdeur" ? Avec Timsit et Berry ?! Pourquoi pas !

La boulette ! L'erreur fatale !

On commençait à deviner les prémices de cette maladie dégénérative du bon goût et de l'humour chez Francis.
On sentait déjà les débuts de cette incapacité à faire une véritable mise en scène de cinoche avec le navrant "Dîner de cons".
On s'était dit "Non, c'est rien. Ca arrive !". On se rassurait. Nous n'avions pas voulu voir.
Puis "Le placard", "Tais-toi" , "La doublure". Il a fallut se rendre à l'évidence. Francis était au plus mal.
Interné de force en maison de repos. Forte médication prescrite pour qu'il cesse cette violence. Cette violence incontrôlée envers les autres, envers lui-même, envers l'humour et le 7 ème art.

Après 3 années de traitement intensif, il fut décidé de lui redonner sa chance. De tenter une ultime thérapie.
C'est quand même le réal de "La chêvre", merde !!
Lui remettre doucement le pied à l'étrier. Ne pas l'effrayer. Quoi de mieux que "L'emmerdeur" ? L'un de ses premiers scénars, de ses premiers succés ! En terrain connu le Francis.

L'espoir renaissait.
Mais tout à coup : PATATRAS ! ! !

Tout s'écroule ! La maladie redouble de vigueur. Tout ces traitements qui volent en éclats.

Tout a commencé par le casting.
En lieu et place de Ventura et Brel, Francis en pleine crise de démence nous balance dans les rôles principaux : Berry et Timsit.
Oui mes amis ! Richard Berry le vendeur de yaourt en Lino Ventura. Richard Berry qui fait le poids de la cuisse droite du grand Lino.
Et Timsit ! Patrick Timsit qui n'avait plus fait rire quiconque depuis Novembre 1996, et qui n'est pas prêt d'y parvenir à nouveau.

Francis était en plein délire. En pleine crise d'auto-flagellation.

Il fallait continuer. Essayer de le sortir de là. Malgré le choix des acteurs, tenter quelque chose. On ne sait jamais !
Mais Francis continuait de sombrer.
Une réalisation aussi plate que le cul de Djee et aussi palpitante qu'une rediff' de l'épisode 842 de "Plus belle la vie".
Des Matte painting entièrement dessinés par ma fille de 5 ans derrière les fenêtres de cet hôtel en carton-pâte.
Des gags que même Dora "machin", la miss-météo de canal a refusé pour ses mini-sketchs météorologiques moisis.

Une rechute irrémédiable ! Notre bon Francis était bel et bien perdu.

Rien n'est a sauvé de ce navet intergalactique. Tout y est vide, inepte, mauvais.
J'arrêtais les larmes aux yeux et le cerveau en bouillie ce nanar funeste, ce navet irritant, pour tomber sur la 6 et "Deux enfoirés à St Tropez" de Max Pécas.

Que je me mis à regarder, heureux et le sourire aux lèvres.