« Le pire dans les cauchemars de Jacob Singer, c'est qu'il ne rêve pas ! ». Voici la phrase d'accroche qu'on pouvait lire sur l'affiche du film d'Adrian Lyne, «L'échelle de Jacob». Contre toute attente, le réalisateur de «Flashdance», «9 semaines 1/2» et «Liaison fatale» livrait un thriller fantastico-psychologique absolument terrifiant, dans lequel son héros, Jacob Singer (Tim Robbins), postier New-Yorkais hanté par de violents cauchemars en plein jour tente de se débattre entre rêve et réalité. Ancien vétéran du Viêtnam, Jacob doit puiser dans de douloureux souvenirs s'il veut comprendre. Adrian Lyne, pour mieux accentuer l'horreur que vit Jacob, ponctue son film de visions horrifiques (angoissante scène du métro), de visions intimes (les apparitions de son fils) et de flashbacks au coeur de la guerre. Le film revêt un côté biblique, en ce référant au «songe de Jacob», un passage du livre de la Genèse, où au sommet de «l'échelle» se trouve la clef de l'énigme. Au milieu d'hallucinations dignes de «L'enfer» de Dante (les sous-sols de l'hôpital où Jacob est emmené sont terrifiants), Jacob perd pied petit à petit, il manque des pièces au puzzle de sa mémoire ! Pourquoi Jacob ne se souvient pas ? Le twist final aussi surprenant qu'inattendu viendra mettre un terme à toutes nos interrogations !