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Achète des leds mec ! Tu verras comme en plein jour !

L’œil de Moscou ne pourra jamais traverser les murs français pour entendre leurs oreilles !

Je suis toujours inquiet quand je vois des films de ces années-là, d'autant que ça a été tourné aux studios de "la Victorine" à Nice en plein second conflit mondial pendant que le grand détraqué mental moustachu voulait jouer les colonialistes assassins et criminels de guerre...

J'ai donc essayé de me situer dans l'époque où les spectateurs étaient encore peu exigeants, d'une part en raison de cette période trouble, mais aussi pae ailleurs que le cinéma n'en était qu'aux débuts de son adolescence sur le plan technique ! Tant visuel que sonore... Et à des années-lumière des possibilités de gadgets et aides numériques dont les réalisateurs usent et abusent de nos jours, cédant à la facilité : les drones, les fish-eyes pour ne citer que deux exemples...

Ma découverte de l’œuvre nocturne commençait plutôt mal : le déroulement du générique, en voulant faire dans l'originalité, est stupide : cette espèce de longue vue qui en "mate" les caractères en les prospectant rend pénible le déroulement du casting. Ridicule. D'autant qu'il est accompagné d'une musique de Georges Auric (1899-1983) complètement surannée, évoquant les 78 tours à aiguilles et autres gramophones de nos lointains aïeux ...

Pourtant, ce communiste pur et dur, devait faire recette à l'époque, puisque cette année-là (1942) on lui confia l'illustration musicale de cinq autres films. Mais bref, ce n'est pas ce titre qui lui valut sa notoriété de l'époque, ni d'être président de la SACEM de 1954 à 1978, ni d'avoir son nom baptiser une rue parisienne et mancelle...

Passons donc sur cette vitrine antédiluvienne... Moteur !

Ça commence fort avec un cambriolage du genre "pieds nickelés" ! Jean Delannoy (réalisateur) et Pierre Véry, romancier, dialoguiste et qui a participé au film, auraient dû se renseigner plus avant auprès de "professionnels"sur ce genre de forfait : les quatre mamelles de la réussite d'un cambriolage sont "pas de bruit, pas de lumière, pas d'empreintes et exercer en moins de cinq minutes, sinon on se met en péril"...

Or, ici, on dirait presque que les deux malfrats vont faire leurs courses dans le supermarché du coin ! Sans gants, pépères, l'un d'eux étant aussi bavard qu'un politicien en pleine campagne électorale... Pour un peu ils feraient "casse-croûte" sur place ! Et pour tout dire étant à la limite du ridicule comme Henri Guisol, pas très crédible...Ce qui permettra d'ailleurs à la flicaille de remonter jusqu'à eux mais je ne dévoilerai pas le fil d'Ariane vraiment original et impromptu, mais, chut, silence : force reste toujours à la loi d'autant que le progrès technique les aide...

Je n'en dirai pas plus pour vous intriguer...

Jean Delannoy connaît son affaire : petit à petit la "mayonnaise" prend, un peu comme sur une scène de théâtre : on commence à s'intéresser à la fuite et au rôle prédominant joué par Jean Chevrier : une espèce de Gabin qui "tombe" toute les femmes avant de les recouvrir, mais lui n'aura pas la même célébrité posthume.

Je ne l'ai d'ailleurs pas trouvé très convaincant dans ce rôle. Tous les autres comédiens m'étaient eux-aussi inconnus, comme les deux rivales en amour : Mireille Balin d'une part qui a eu une vie sulfureuse de femme fatale, et dont la biographie abondante constitue un vrai Bottin mondain, une épopée vécue. Elle a été l'amante entre autres de Jean Gabin, Tino Rossi (...),avant d'être violée par les FFI, s'est ruinée au Casino et autres addictions, avant de mourir dans le dénuement et la solitude totales . Mais elle l'avouait elle-même : "je n'aurais pas voulu avoir d'autre vie." Elle ne joue pas son rôle ici : elle le vit, elle l'incarne ! Plus romantique est la vie de Louise Carletti, enfant de la balle qui a été la vedette de films de 1937 à 1955 et en épousant à 33 ans le réalisateur Raoul André a quasiment cessé toute apparition au cinéma... Qui s'en souvient de nos jours ? Elle joue pourtant merveilleusement bien son rôle d'ingénue, un poil "oie blanche".

Le film du centenaire Jean Delannoy (1908-2008) a une fin pleine de morale et d'espérance comme il était de mise en ces années-là, et se déroule sans grande surprise mais sans ennui non plus ! Le talentueux et prolifique réalisateur (54 films au compteur) connaît son affaire... D'ailleurs sa fille a perpétué son souvenir avec un musée qui lui est consacré dans la ville de Bueil (département de l'Eure) et tenu par sa fille Claire Delannoy. Il résume sa carrière et toutes ses collaborations autour d'expositions et de scénarii réhabilités.

Ce film est assez souvent rediffusé, et c'est mérité...

Paris Première le 23.11.2022-




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le 27 nov. 2022

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