L'art du Black Man
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Alors que d'importants accords commerciaux bilatéraux vont être signés entre les USA et la Chine,l'ambassadeur chinois à l'ONU se bloque une bastos en pleine poire,ce qui gâche légèrement l'ambiance et compromet les négociations.Neil Shaw,agent d'une officine secrète travaillant pour les Nations-Unies,est pris par erreur pour le meurtrier et doit fuir en échappant à la fois au FBI et aux Triades tout en établissant son innocence,c'est un peu "Le fugitif" version loupée.Wesley Snipes en premier rôle,ça n'a jamais vraiment fonctionné et ce n'est pas ce pâle thriller qui rompt la malédiction.Cette production canado-américaine fait dans la pédanterie en se réclamant de "L'art de la guerre",traité de stratégie militaire écrit au VIe Siècle avant Jésus-Christ par le général chinois Sun Tzu,mais ça n'a évidemment aucun rapport avec le nid d'hirondelle.Réalisé par le québécois Christian Duguay,abonné à la série B d'action de basse intensité,le film est écrit n'importe comment et se noie dans la prétention,la confusion et la vacuité en essayant pitoyablement,sans être équipé pour ça,de développer une réflexion géopolitique à tendance philosophique au milieu de scènes d'action pour la plupart totalement claquées additionnées de dialogues ridiculement pontifiants et vides de sens.Quelques séquences sont malgré tout bien foutues et efficaces mais elles sont rares,n'offrant du reste rien qui n'ait été vu ailleurs en mieux.Vu qu'il est question de chinois et que ça débute à Hong-Kong,les auteurs se sentent obligés de nous fourguer des combats de kung-fu et des poursuites sous la pluie,hélas c'est complètement raté et on dirait une parodie d'un Jackie Chan effectuée par les pensionnaires d'un centre de rééducation orthopédique.Wesley Snipes,également producteur délégué, est très bon,il a de l'allure et de la puissance,mais il choisit mal ses films.Ici l'histoire est à la fois incompréhensible et très prévisible,la pire des configurations.Donald Sutherland fait acte de présence sans se fouler dans le rôle épisodique du secrétaire général de l'ONU.Anne Archer avait déjà pris un sale coup de vieux et sa prestation est carrément pitoyable,tout comme celle d'un Michael Biehn gravement lessivé en mercenaire hypocrite.Marie Matiko,qui n'a pas fait une grande carrière,et Liliana Komorowska,la femme de Duguay,sont bien jolies et Cary-Hiroyuki Tagawa,qui est japonais et non chinois,fait comme d'habitude un méchant crédible.Maury Chaykin a l'air très fatigué en agent du FBI et James Hong se fait dégommer d'entrée.
Créée
le 11 juil. 2022
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