C’est surprenant de voir que Jean Pierre Melville ait adapté le livre de Joseph Kessel autour de la résistance.Lui, qui s’attachait surtout aux truands magnifiques et singuliers.Quelque part, le film l’Armée des Ombres,est plus un film émotionnel où le réalisateur s’attache à mettre le spectateur dans une immersion d’une certaine idée de ce qu’était la résistance.Même si le casting est énorme ( dominé par les prestations de Ventura et Signoret),difficile de se repérer autour de tableaux complexes dont le but est simplement de montrer les domaines d’actions des résistants,de leurs chefs de réseaux.Le manque de ligne directrice de ce Melville est donc manifeste et pourrait se résumer à ce constat: quand l’atmosphère dépasse l’impact.C’est dommage car l’interprétation et la mise en scène sont là.Une évocation plus éclairée,moins nébuleuse n’aurait pas gâché ce grand moment de cinéma.Autre bémol: quelques longueurs sur les 2h25 de film car le manque de coordination des actions finit par lasser. Des détails qui font que l’Armée des Ombres demeurera un film ambitieux le faisant passer de peu à côté du chef d’oeuvre.
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le 4 juin 2018
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