Alors, c'est l'histoire d'une famille de bobos. Il y a le père que vraiment, si on devait mettre un visage sur le mot "écrivain", comme ça sans réfléchir, ça serait le sien. Il y a Lily Collins qui parvient dieu sait comment à être à la fois odieuse et insipide, et elle aussi elle est écrivain, et elle fait de ses expériences (sexuelles) subversives sa principale source d'inspiration (brève pensée pour Lena Dunham). Elle a 19 ans et se comporte comme si le monde tournait au bout de son doigt.
A partir de là, l'intrigue peut se résumer à "au début ça va bof, ensuite ça va mal, finalement tout va bien". On va donc se contenter de citer quelques anecdotes amusantes et à même de rendre compte de l'inanité de ce long métrage:
- la crédibilité du beau-père, censé avoir subtilisé la mère à son intellectuel d'ex-mari, est en dessous de zéro. On n'aurait pas pu faire moins subtil que ce type de 10 ans son cadet, directeur d'une salle de fitness, con comme un trou. On nous annonce dès le début par des signaux fluorescents qu'il ne faut pas croire une seconde à la pérennité potentielle de ce mariage absurde
- Jennifer Connely ne sait pas où elle a mal
- Lily Collins, à chaque fois qu'elle ouvre la bouche, on entend: "artistiquement, je fais ce que je veux"
- à un moment, elle tombe amoureuse, et on le sait parce qu'elle se met à pleurer à chaudes larmes dans la voiture d'un mec en écoutant une balade
- le type en question, quand il ne joue pas avec son groupe de musique (mais il est bassiste alors il reste humble), il fait la lecture des heures durant à sa mère qui a un cancer. C'est rendu très manifeste qu'en chevalier immaculé, il va sauver l'âme tourmentée de notre écrivaine aux moeurs légères, et qu'une fois que sa mère sera morte, il usera de sa patience angélique pour écouter les récits égotripiques interminables de sa dulcinée
- la copine du cadet finit la soirée en black-out chez un inconnu après deux coupes de champagne et trois traces de coke. Du coup, désintox


Difficile de retracer le fil des événements qui m'ont conduite à prendre l'initiative de regarder ce film, mais on ne m'y reprendra plus.

EstherQuernai
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le 25 juin 2018

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EstherQuernai

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