Krull
5.5
Krull

Film de Peter Yates (1983)

Je réévalue ce film que j'avais traité un peu par dessus la jambe lors d'un dernier revisionnage, parce que le scénario n'innove pas... mais déjà lors de la première fois en VHS dans les 80's, je l'avais trouvé bancal. Finalement, c'est une plaisante aventure de fantasy couplée à de la SF, ce mariage n'est pas toujours heureux, il suffit de voir certaines daubes italiennes de la même décennie, comme Yor le chasseur du futur par exemple pour s'en convaincre. Or ici, c'est une prod à gros budget ; et l'ensemble fonctionne bien en dépit de quelques petites maladresses, grâce à la mise en scène dynamique de Peter Yates, à de bons Fx dûs à Derek Meddings, un grand spécialiste, des décors étonnants et soignés, et à la belle musique de James Horner. Aujourd'hui, ces Fx semblent ringards, il faut les replacer en 1983, à l'époque ils étaient épatants, et ça donne même de très belles scènes comme celle de la visite chez la Veuve Noire dans son royaume de toiles d'araignée, de même que la scène finale dans le château de la bête qui devient organique, est assez inventive. La scène des sables mouvants est également intéressante.
Krull présente donc pas mal de qualités, même si ça manque un peu de souffle par endroits, tout comme il rassemble la plupart des éléments de la fantasy qui domine par rapport aux éléments SF : une planète menacée par une entité maléfique puissante, et qui voyage dans l'espace-temps, des royaumes qui s'associent pour combattre ce monstre, un prince vaillant et une princesse virginale, des guerriers redoutables, de grosses épées, et une petite équipe d'aventuriers composée d'un magicien pas très doué, d'un cyclope aguerri, d'un géant et autres créatures amusantes... Le film est une suite de moments qui captivent ou amusent, avec un joli casting où l'on trouve Liam Neeson alors qu'il n'était pas encore vedette. On peut seulement regretter une chose : que ce soit un film qu'on aurait aimé voir plus réussi, avec plus d'ambition, car on voit clairement que c'est une oeuvre destinée à ceux qui ont gardé leur âme d'enfant, c'est plus proche de Willow que de Conan le barbare, en tout cas c'est un chouette divertissement qui est injustement tombé dans l'oubli.

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le 25 mai 2018

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Ugly

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