Nous suivons l’histoire de L’Apôtre Médard, un prêtre de la confrérie des Ngunzas (des résistants) qui peut guérir les maux via des esprits invisibles au Congo, à Brazzaville pour être plus précis. Mais entre guérison et sorcellerie, la barrière est mince.

—————————————————

Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav montre le Congo sous un nouveau jour, celui du mysticisme. Celui des traditions. Qui dénote avec l’époque actuelle, le fait que la science cherche à tout expliquer ou bien que le capitalisme domine et j’en passe.. et c’est ce qui nous donne un film hypnotisant.

Concernant l’Apôtre Médard pour la petite anecdote, il était partant pour faire le film mais il fallait que les réalisateurs demandent l’autorisation aux esprits et c’est seulement avec leur accord que le film a pu débuter, durant le rituel, une femme en transe a écrit les volontés des morts sur un cahier, on appelle cela « Les Écritures du Ciel » et c’est Ménard qui grâce à la « Vision » a pu traduire cela. Si Hadrien ou Corto trahissaient les Ngunzas, les esprits promettaient de brûler les pellicules. Sur ces douces paroles, le tournage a pu débuter. C’était la minute culture.

—————————————————

Comme je vous le disais, la barrière entre le merveilleux et la sorcellerie est mince. Que l’on y croit profondément ou peu ou pas, on ne cesse de se poser des questions durant tout le film car la magie fait partie intégrante de l’Afrique et surtout le lien avec les morts, pour nous Occidentaux, tout cela paraît si vague et je salue grandement les réalisateurs pour nous avoir permis de voir et de comprendre un peu plus ce milieu si fermé et si complexe.

Pour apprécier « KONGO », voyez le comme un reportage style ARTE plutôt qu’un film de cinéma et votre jugement n’en sera qu’amélioré. Car 80% du temps, caméra embarquée. Il y a quelques jolis plans qui nous font penser à du « cinéma » parfois mais je suis quelqu’un d’extrémiste. Je suis pour prendre un chemin et s’y tenir, à mes yeux, les réalisateurs auraient dû soit faire un reportage soit un film mais le mélange des deux nous donne finalement un goût amer en bouche.

—————————————————

Le récit est finalement bien construit mais on se concentre beaucoup trop sur le concret avec L’Apôtre Médard et trop peu sur les esprits, les sirènes. C’est vraiment le seul bémol sinon « KONGO » est une belle expérience que je recommande. Surtout de part son format très court. 1H10).

Plonger dans ce monde mystique et ressortez imbibé de questions qui n’auront sûrement jamais de réponses.

Fringix
6
Écrit par

Créée

le 16 mars 2020

Critique lue 439 fois

Fringix

Écrit par

Critique lue 439 fois

D'autres avis sur Kongo

Kongo
Alfred_Babouche
7

Aventure congolaise

6 ans de travail résumés en 70 minutes. Un voyage au cœur du Congo Brazzaville, auprès du prophète Médard qui chasse les esprits mauvais et fait appel aux sirènes. Kongo s’inscrit dans la veine du...

le 6 juil. 2020

Kongo
TomDoumaux
10

Kongo avec un « K »

Superbe documentaire à la rencontre du monde invisible, des esprits et des sirènes : un portrait saisissant !

le 6 mars 2020

Du même critique

The Boy - La Malédiction de Brahms
Fringix
3

La fusion entre Annabelle et une fausse couche.

Vendredi 21 Février 2020, je n’avais jamais vu la « franchise » : « The Boy », le Gaumont près de chez moi proposait donc de voir le 1 et le 2 dans la foulée. J’avais mangé un KFC (des tenders bien...

le 22 févr. 2020

2 j'aime

1

Le Cas Richard Jewell
Fringix
8

Horrible Amérique

Clint Eastwood, que je t’aime. Oui, je le dis, je t’aime. Mais bon, ça, c’est moi et moi seul. Mais vraiment, ses cheveux grisonnants, son regard, j’espère qu’il vivra jusqu’en 2167. Bref.Je suis là...

le 19 févr. 2020

2 j'aime

Invisible Man
Fringix
7

Tension-Land

« IL EST OÙ ?! IL EST LÀ, LÀ ! IL EST LÀ JE VOUS DIS ! ICI ! JUSTE LÀ ! » - Voilà, le film est résumé. Non plus sérieusement, « INVISIBLE MAN », film réalisé par Leigh Whannell, réalisateur du...

le 26 févr. 2020

1 j'aime