La cata, la vraie

Un nouveau King Kong, dix ans après celui de Peter Jackson, c'est un peu comme si Sony décidait de rebooter une deuxième fois Spiderman en dix ans (roooo, je médis, ça n'arrivera pas, qui serait aussi con ?) : une idée de merde. Idée de merde qui, en bonne idée de merde, aura accouché d'un film de merde.

Un Kong presque absent de son film, réduit à quelques apparitions nulles et interchangeables, et au design moyen, un casting aux fraises (un Samuel Jackson en roue libre, un Tom Hiddleston transparent, une Brie Larson inutile, un John C. Reilly insupportable... - le bon point, c'est que si le cross-over promis se déroule en 2020, on ne reverra plus ces personnages), un bestiaire douteux, une bande-son d'une originalité stupéfiante, une mise en scène mollassonne... rien ne va... c'est nul, c'est con, c'est moche, c'est chiant... aucun sens du spectacle, aucune fulgurance, aucun frisson, pas une idée digne d'intérêt, pas une scène un peu soit peu... bien...? C'était trop demander, quelque chose à me mettre sous la dent ? Quand je repense au King Kong de Peter Jackson, certaines scènes me donnent la chair de poule rien que d'en parler. Ici, rien. Le néant. Dès la scène d'ouverture - ridicule - j'ai su que ce serait de la merde. Et ça l'est jusqu'à la scène post-générique (et oui, c'est cadeau, tout le monde s'y met).
Plutôt que de souiller ce personnage culte, l'illustre inconnu Jordan Vogt-Roberts aurait mieux fait de le rester.

Sérieusement... le film de Peter Jackson était génial. Tout le monde s'en souvient. Qui avait envie, qui avait besoin, d'un nouveau King Kong ? Ah, mais on me souffle dans l'oreille que la Warner veut son univers partagé... évidemment.... Après un Godzilla en demi-teinte et ce Kong merdique, le cross-over fait foutrement envie !