« Kingsglaive Final Fantasy XV » est un film issu de l’univers très (trop) étendu du jeu Final Fantasy XV, sortie sur ps4. À ce jour, si l’on fait le point sur toutes les sorties parallèles, dlc en tout genre (épisode Gladiolous, Prompto, Ignis, Ardyn, etc), jeux dérivés (A King’s Tale, A New Empire, Justice Monsters Five, Monster of the Deep), série d’animation (Brotherhood), livre complétant l’histoire (The Dawn of the future), animé (Ardyn - Prologue), on se rend vite compte que la sortie de ce jeu est une vaste supercherie, et on ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment amer d’avoir toujours à mettre la main au portefeuille pour espérer découvrir l’histoire complète, une histoire qui d'ailleurs patie de cette politique au fil des ans, en nous offrant de véritables incohérences au final. Ainsi, cet autre outil qu’est le film « Kingsglaive » ampute littéralement l’introduction du jeu vidéo, par faute de temps par l’équipe de production. L’idée est de dévoiler ces événements dans un film, certes magnifique sur le plan technique, mais destiné a un public d’initié, en dépit des promesses du réalisateur du jeu (Hajime Tabata).
Je parle donc en connaisseur de la série, puisque je suis fan, et même si le sujet ici est le film en tant que tel, je ne pouvais pas le juger en dehors de son contexte initial, c’est-à-dire son appartenance à un univers étendue, puisque le scénario s’en ressent.
L’histoire nous amène donc autour de Nyx (illustre inconnu dans l’histoire de base, mais bon, il fallait bien trouver quelque chose), membre de l’élite du Kingsglaive, embarqué dans un conflit entre Tenebrae et Niflheim, un prétexte pour raconter la fameuse introduction du jeu, la mort de Regis et la chute de son empire.
Le scénario paraitra confus et opaque à ceux qui n’auront pas joué au jeu. Les personnages sont crédibles, mais les émotions peinent à être véhiculé. Les scènes d’action et les combats sont les points forts de l’œuvre, visuellement éblouissants. La musique est intéressante.
D’une manière globale, j’aime ce film, mais je regrette ça démarche. J’aurais aimé un jeu entier, parfaitement cohérent dans sa forme, incluant tous les éléments de compréhension de l’histoire. Le film aurait dû être une séquence d’introduction jouable, induite dans le jeu, le reste pouvant être raconté par le biais de séquence cinématique. Je mets en avant que le jeu, à cause de cette démarche, et gâché par l'absence d'une introduction, purement et simplement. Je n’approuve pas la démarche de Hajime Tabata pour cet opus, et cette politique scandaleuse, même si je reconnais les qualités inhérentes à ce film.
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