King of Chess
5.6
King of Chess

Film de Tsui Hark et Yim Ho (1991)

Dans un hier lointain, j'avais beaucoup adhéré à ce film, et donc coché un 8 pour note-souvenir. Un nouveau visionnage tout frais et je ne sais plus quoi penser.


L'idée semblait bonne : confronter deux époques pour dénoncer leurs excès. L'une , période Mao, a pour pivot central un très bon joueur d'échecs famélique, quelque peu naïf à la limite du benêt dont l'unique paradis est de se confronter à d'autres joueurs, quel que soit leur niveau  ; L'autre, plus actuelle, un jeune garçon prescient, dans lequel certains personnages voient une source de revenus voire de gloire.
Camp de travail et hermétisme ici cohabitent mal.
Les prérequis de nombre de métrages hongkongais sont là : amitié, loyauté, fraternité d'armes. Mais presque tout est trop : séquences appuyées, émotion harponnée, sacrifices par amitié pas crédibles… Ca pour la partie Mao, partie pouvant être fourrée dans le genre dramatique. l'époque contemporaine imbriquée flirte avec la petite comédie (années 90) sans grand intérêt, mal gérée.
Si les retours vers le passé se fondent bien, il me reste toujours cette impression que deux films ont été mélangés ou que deux équipes de tournage ont chacune travaillé leur partie sans trop savoir ce que faisait l'autre.
Pourquoi cette impression de bancal ?
Est-ce parce le projet initial était tout autre mais que T. Hark une fois Y. Ho parti/renvoyé '?) s'est trouvé coincé avec un pan du scénario/de ce qui était déjà filmé ?
Le temps manquait pour rendre une meilleure copie ?


Quant à la fin, s'il y a une symbolique je n'ai pas été capable de la comprendre.


Ce film divise : certains le disent mauvais, d'autres affirment qu'il s'agit là d'une des oeuvres les plus réussies du réalisateur.
Connaissant très peu en matière de techniques et autres montages, je me contente malgré tout de bien aimé, juste moins, car au-delà des outrances il reste quelque chose d'attachant.

sawatdie
8
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le 24 juin 2016

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