Après avoir estourbi son complice (Michael Madsen) du braquage avec meurtre d’un businessman maffieux, une jeune femme gangster (Joanne Whalley) s’enfuit avec le magot, avant de proposer à un détective privé, looser brisé et désabusé (Val Kilmer) d’orchestrer son propre meurtre afin de disparaitre des radars et de jouir d’une nouvelle identité. L’aboi commun et une forme d’affinité amoureuse les conduisent à fuir ensemble et tenter leur chance ailleurs. Mais entre leurs trahisons intimes, la maffia et la Police à leurs trousses, et surtout le sauvage et sanguinaire complice du début qui n’a pas dit son dernier mot, le film nous embarque dans une nouvelle mise en scène de double faux-décès.
Suite aux fourberies successives, aux personnalités des protagonistes et aux jeux tellement imprudents des alliances et des modes opératoires, le film nous fait réaliser très vite la totale énormité du scenario. Pas grave. Sitôt consenti le voyage dans une bonne série B, cet agréable petit divertissement nous tient en haleine par ses multiples courses poursuites pleine de suspenses et de rebondissements, sa féroce et sanglante traque à travers le Nevada et l’Arizona, son enjeu oscillant entre le pactole et la fille, ses intrigues tordues, ses attachants et si antipathiques personnages incarnés par ces encore jeunes et fringantes stars en 1989, son souffle ininterrompu et de ses swings finaux.