Chassée de son foyer avec son fils par son mari et son village, Katalin et Orban Varga partent en calèche. La mère prétexte à son fils qu'ils partent tous les deux pour aller soigner sa grand-mère malade, mais c'est en fait pour aller vers un lieu de chargé de secrets pour la jeune femme, vers la Transylvanie.


On voyant ce film, on pense bien entendu aux films de Bela Tarr, qui ont cette austérité, cette rigueur qui font qu'on peut ne pas accrocher, car il se passe peu de choses, et on roule beaucoup en chariot.
Pendant une partie du film d'ailleurs, quand Katalin demande son chemin pour aller à Jadszereda, les autochtones lui demandent de ne pas la remercier de lui avoir montré le chemin ; pas de quoi se marrer !
Cependant, j'ai en partie accroché à ce film, assez bizarrement construit car tout y est dit dans la dernière partie, alors qu'on a rien au départ. La femme et son femme vont ainsi s'arrêter dans des maisons de fortune pour se reposer, mais ils sont pourchassés par deux types, et ainsi de suite jusqu'à la dernière maison où réside un secret sur la naissance de l'enfant, âgé de onze ans.


En fait, ce qui m'a le plus intéressé, c'est la forme, notamment le travail sur le son qui donne l'impression que tout le paysage est vivant avec le bruissement du vent, les murmures des arbres, et une très belle photo. On sent par-là un film d'esthète, plus qu'une histoire scénarisé.
L'économie roumaine du cinéma étant ce qu'elle est, Peter Strickland (qui est d'ailleurs anglais et ne parle pas le roumain !) a tourné ce film en trois semaines, à l'aide d'un budget de 30 000 euros. Les acteurs (y compris l'étonnante Hilda Péter) sont tous issus du théâtre roumain, mais manquent un peu de mobilité ; on dirait qu'ils aiment rester sur place.


Ce n'est pas un film que je reverrais, mais à l'occasion de sa projection (et ça ne dure que 80 minutes), j'ai pris plaisir à voir les superbes paysages roumains plus que, au fond, à apprécier l'histoire qui est assez convenue.

Boubakar
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le 1 juin 2015

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Boubakar

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