Le fond de l'histoire avec cette tradition pour le moins "talionesque" est une excellente idée.
Le traitement du quotidien mafieux avec la loi du kanun qui s'invite dans l'intrigue est malin.
La réalisation et la mise en scène très caméra au poing sont enlevées, alertes et la musique électronique qui n'est pas sans rappeler celle de Gomorra donne un ensemble aussi très réussi. Les deux acteurs principaux sont assez solaires et on dirait qu'on a trouvé un nouveau Benoît Magimel mais en plus sculptural. Les seconds rôles du père de l'héroïne et du père adoptif du condamné au kunan sont tout en complexité. On est dans une sorte de tragédie albanaise...
L'art télescope tout cela avec le personnage féminin dans ce monde de brutes viriles...et là encore c'est malin.
La fin hors tragédie est tirée par les cheveux et ne permet pas de passer la barre des 7. Dommage.