Le film est sorti en 2002 et a été réalisé par Katherine Bigelow, une spécialiste de l’ambiance martiale et d’un cinéma réaliste et tendu. On est en 1961 et c’est l’histoire de la première mission du K-19, le tout premier sous-marin nucléaire soviétique. Il est supposé aller narguer les Ricains sous leur nez pour leur rappeler qui c’est le patron du monde. Sauf que bien sûr, rien ne se passe comme prévu. Avaries techniques, casse en remontant à travers glace, autorité contestée, le commandant Harrison Ford et son second Liam Neeson suent à grosses gouttes. Mais tout ça n’est rien comparé à la véritable bévue. Le système de refroidissement du réacteur nucléaire embarqué lâche. De prime abord, tout ça nous paraît bien classique, formaté, déjà vu, typiquement américain. Mais Bigelow n’est pas Michael Bay et c’est dans les détails que se trouvent toutes les qualités du film. Le suspens fonctionne du feu de Dieu. La réflexion autour du bien fondé de l’opération et des décisions hiérarchiques aussi. Le film tord le cou au manichéisme en faisant fi du camp dans lequel nous nous trouvons. Bref, c’est assez intelligent et c’est sueurs froides garanties pour peu qu’on ne se formalise pas pour un casting hors sol et à côté de ses pompes.