Game Gone Wild

Entre l’hommage, la suite et le remake, Jumanji : Bienvenue dans la Jungle s’est imposé comme le blockbuster de Noël potache et familial. En prenant le parti de bouleverser un peu les codes du film d’action tout en restant dans les sentiers battus, Jake Kasdan (Bad Teacher, Sex Tap) propose ici un Jumanji version 2.0 où les héros sont entraînés dans le jeu (vidéo) et transportés dans des corps avatars, ceux de Dwayne Johnson (Fast & Furious 5, 6, 7 et 8, Baywatch), Jack Black (Tenacious D, Tonnerre sous les tropiques, Rock Academy), Kevin Hart (40 ans toujours puceau, Scary Movie 3 et 4) et Karen Gillan (Les Gardiens de la galaxie 1 et 2).

Après une scène d’exposition préliminaire bâclée résumant la découverte du jeu Jumanji, sa transformation de jeu de plateau en jeu vidéo pour plaire aux jeunes des années 90 et le piège d’un premier ado en moins de trois minutes, le film nous amène vers une seconde scène d’exposition présentant les vrais héros de l’histoire avec un peu plus de tact. Spencer le garçon timide et sérieux qui adore les jeux vidéos, Fridge le sportif populaire mais mauvais à l’école, Bethany la jolie fille la plus populaire du lycée qui passe son temps sur les réseaux sociaux et Martha, une fille introvertie, cynique et mal dans sa peau se retrouvent tous les quatre en colle pour des raisons aussi diverses qu’inintéressantes. Alors que tout les sépare, ils vont tous se retrouver aspirer dans le jeu vidéo Jumanji qu’ils viennent de trouver.

Si Jumanji : Bienvenue dans la Jungle ne brille pas par l’originalité de son scénario ou même par sa réalisation, le film à le mérite d’être tout à fait conscient de ses codes et de les tourner en dérision. Rien que le principe de faire incarner des ados dans des avatars à l’opposer de leur personnalité, notamment Jack Black qui va être l’avatar de Bethany, la jeune populaire superficielle et obsédée par son image et qui livre une performance hilarante. Cependant, à trop verser dans l’auto-dérision sur les codes du genre, le film à parfois tendance à verser dans la caricature ambiguë avec le personnage de Kevin Hart qui parle avec un accent qui frôle l’image raciste.

Dans l’ensemble, Jumanji : Bienvenue dans la Jungle fait rire par son humour et charme par ses effets spéciaux réussit mais reste sans surprise. Cette comédie familiale, saura ravir tant les fans du premier Jumanji que ceux qui découvrent ce monde pour la première fois. Une bonne expérience dans l’ensemble, sans prise de tête, un film de Noël ni plus ni moins !

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