Le film d'Erick Zonka hésite entre plusieurs genres : raod-movie rocambolesque, comédie, et portrait de femme (à la dérive, comme ils diraient sur France Inter)… En fait, il y a plusieurs films dans le film et chacun d'entre eux est plutôt réussi : c'est quand ils se mélangent que le rendu est quelques fois un peu bancal et schizophrène. Mais, paradoxalement, c'est aussi ce mix qui donne lieu aux scènes les plus savoureuses et ça devient vraiment intéressant (et très drôle) de voir une alcoolique qui a perdu prise avec le réel et qui ment comme elle respire (même à un enfant) s'essayer au kidnapping d'enfant.
Au final, même si certaines scènes plombent un peu le film (celles avec les méchants mexicains, pas crédibles pour un sou), le personnage borderline de Julia finit par nous séduire et on aurait envie de savoir ce qui lui arrive après le générique.