KeanUSB
Nous sommes en 2021 et la cyber-technologie s'étend sur le monde comme une nécrose addictive et dévorante. Keanu Reeves interprète une clef USB voguant ici ou là pour transporter des données...
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le 26 mars 2014
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Atrocement kitsch. Johnny Mnemonic se déroule en 2021, mais nos rétines ont fondu devant les modélisations du cyber-espace, dont les animations ressemblent à celles de jeux vidéos datés (et surtout ratés) qui vont de paire avec des accessoires à 1$50 : Keanu Reeves arbore ainsi un joli casque sur les yeux qui ressemble à une grosse plaque en fer, look qui n'atteint pas le kitsch des lunettes de ski censées être des casques de rebelles. Heureusement qu'en 2021 nos interfaces virtuelles et nos looks ne ressemblent pas à ce fatras digne de nous envoyer directement chez l'opticien. Ce pauvre Keanu Reeves partait pourtant si bien avec l'excellent Speed à peine un an plus tôt, il s'est perdu dans les limbes d'Internet (il semble s'ennuyer tout le film, et les interviews qu'il donne dans les extras du DVD ne témoignent pas d'un grand enthousiasme... Et il a raison, quand on voit le résultat). Le speech de base était également bien parti à la base (un trafic d'informations classées top secrets dans un monde futuriste où les disques durs sont directement implantées dans la tête) mais on remarque vite qu'elle est très mal exploitée. Les seconds rôles sont des caricatures (on entend avec horreur que le premier rôle féminin tenu par Dina Meyer se veut être un hommage à Ellen Ripley de la saga Alien...), certains dialogues se sentent un peu seuls au milieu du script ("Je veux...une chemise propre et repassée !", on a entendu plus osé comme revendication lors d'une négociation tendue), auxquels on ajoute l'amateurisme total de certaines personnes dans leur rôle (on croise Ice-T et Henry Rollins, chanteur de punk, qui auraient dû rester derrière leur micro). Pour le plaisir, on cite juste quelques phrases tirées des interviews-teasers : "Le film sera magnifique." (Dina Meyer), "Vous n'aurez jamais rien vu de pareil." (William Gibson, scénariste). A la première, on répondra un poli "Hem, non.", et au second, un "Ça, tu l'as dit". Même nos vieilles Atari faisaient mieux.
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Créée
le 8 janv. 2021
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