Principale influence de nombreux films et récits de science-fiction, la saga du « Cycle de Mars » d'Edgar Rice Burroughs renaît de ses cendres à travers un long-métrage réalisé par le prodigieux Andrew Stanton, d'ordinaire habitué aux films d'animation Pixar. Proposant une adaptation incroyablement fidèle aux écrits de Burroughs, ne raccourcissant que légèrement quelques passages, le metteur en scène réussit à proposer un film d'aventures haletant, visuellement époustouflant et surtout loin de la première adaptation réalisée en 2010 par les studios Asylum.


Si le passé glorieux de la saga littéraire servant de belle excuse quant aux diverses influences que le film emprunte soi-disant, John Carter sort bien tardivement et a donc pourtant du mal à se débarrasser desdits rapprochements entre Avatar ou encore surtout Star Wars. Ceci dit, si le dépaysement n'est pas total, on reste bluffé par ce souffle épique que nous délivre le long-métrage où un héros terrien va sauver une jolie princesse, empêcher la planète Mars de sombrer dans le chaos et trouver par la même occasion sa propre rédemption.


Mise en scène soignée, effets visuels de qualité et scènes d'action à tomber, Andrew Stanton est bel et bien l'homme de la situation, arrivant à créer une planète Mars aussi proche qu'éloignée des clichés habituels, proposant ainsi une galerie de décors et de créatures tout bonnement mémorables comme Woola le chien à six pattes ultra-rapide, la race des Tharks du haut de leurs 4m ou encore ces immenses singes blancs munis d'un groin. L'interprétation est quant à elle excellente, le jeune casting arrivant à alterner entre acteurs "classiques" (Mark Strong et Dominic West en méchants, James Purefoy en soldat chevaleresque, et j'en passe).


Le scénario certes classique demeure toutefois exaltant, rempli de rebondissements et aux personnages tous travaillés malgré quelques-uns un poil trop discrets et donc sous-exploités... Au final, outre ses défauts mineurs (comprenant également une musique peu mémorable et une scène de boucherie entre notre héros seul contre une horde de Tharks hélas trop courte et entrecoupée de flashbacks malencontreux), John Carter reste une agréable surprise, une adaptation au-delà de l'imaginable et une œuvre de science-fiction rentrant instantanément au panthéon des films du genre dont on attend qu'une seule chose : une suite !

Créée

le 10 avr. 2019

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