Un hymne à la nature, à la diversité et à la liberté. L'un des plus beaux westerns jamais réalisés.

Quand je vois un excellent film comme ça, j'ai du mal à faire une grosse critique et à m'exprimer. C'est peut-être bien l'un de mes favoris-favoris, un western rare comme on en voit peu.
Je suis ébloui devant la réalisation parfaite du film, devant ses personnages pleins de surprise et d'humanité. Cette galerie de personnages est un des atouts du film. Je me suis attaché à toutes ses personnes de la montagne. A la manière d'un Hataway, Pollack utilise ses personnages de façon extraordinaire. Ils me font chaud au coeur.
L'autre atout du film, c'est évidemment les paysages. C'est comme ça que j'imagine l'ouest, c'est là bas que j'aimerais aller. Les arbres, la roche, la neige, la rivière, les cabanes, je suis fan. C'est pour ça que je suis passionné par le western. On est ému, on fantasme devant ce territoire pourtant dangereux. On partage les émotions de Jeremiah. On aimerait habiter avec lui, discuter avec lui.
Moi j'adhère entièrement à ce genre de film, quasi muet, à l'esthétique et la beauté irréprochable, qui sert de voix aux personnages. Les acteurs étant déjà excellents, ils donnent à leur personnage une énorme personnalité. Le film est donc violent, il est tendre, il est magique. Même si tout le film est magnifique, je retiens deux scènes incroyables : celle où Jeremiah pousse un cri du tonnerre qui résonne dans toutes les rocheuses, et puis la scène finale. Celle où Jeremiah et l'indien en Chemise Rouge, ami de Jeremiah lui tend la main en signe d'amitié. Jeremiah hésite, puis lui renvoie le signe. Plan fixe, musique, chanson, générique. Extraordinaire. Mais n'oublions pas non plus la scène de la femme folle croyant sa famille encore vivante. Les montagnes peuvent vous rendre fou, peuvent vous aimer, et aussi vous détester. Je vous renvoie donc sur ce sujet au monologue inoubliable de Del Gue, vers la fin du film.
Quand l'émotion n'a d'égal que la beauté des montagnes, ça s'appelle Jeremiah Johnson.
martinlesteven
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le 1 août 2012

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Marty Lost'evon

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