Prévenu par la trop grande publicité que l’on faisait à ce film, en particulier lors de l’ouverture du Festival de Cannes où il était présenté « hors compétition », j’ai failli faire l’impasse sur sa projection au cinéma. J’aurais eu tort tant ce film, malgré les libertés qu’il prend avec l’histoire, est réussi. Je n’aurais jamais imaginé Maïwen, avec son physique ingrat, en Mme du Barry, ni d’ailleurs Johnny Depp dans le rôle du vieillissant Louis XV. Pourtant, ils « font le job » et, la première surprise passée, on oublie les acteurs au profit des rôles, même si on aurait aimé un peu plus de retenue de la part de Maïwen. Mais la meilleure prestation doit être décernée à Benjamin Lavernhe, omniprésent jusqu’à la mort du roi, dont on avait déjà pu apprécier le talent, ainsi qu’à Pierre Richard, en étonnant duc de Richelieu. Pour les amateurs de films historiques, la réalisation somptueuse, les ravira, aussi bien pour les décors, les costumes et même la musique (de Stephen Waebeck), dont on apprécie la discrétion.