Sorti en 2018 au Japon, le film de Shin'ichirō Ushijima adapté du roman de Yoru Sumino (2014) a mis longtemps à nous parvenir. Censé sortir au cinéma en 2019, il a été plusieurs fois repoussé avant de sortir directement en vidéo en 2020 et de finir ces derniers mois sur Netflix. Pour donner une idée directe concernant le film, on est face à un scénario pas si éloigné du Temps d'un automne (Adam Shankman, 2002, lui-même adapté d'un roman de Nicholas Sparks) sans la morale catholique lourdingue et le gros pathos des familles.
Le film joue pleinement sur la relation entre les deux personnages, entre moments tristes et mélancoliques et des moments plus funs caractérisés par le tempérament de Sakura, qui ne veut pas être perçue comme une malade et veut tout simplement vivre malgré sa maladie. Une maladie qui est évoquée dès le début, entraînant une attente terrible pour le spectateur comme le personnage principal. Sakura est un personnage incroyablement attachant. Du coup, lorsque cela arrive, c'est un véritable coup de massue.
Le héros est son confident, le seul à savoir et ce malgré qu'il montre peu ses sentiments ou qu'il n'a pas d'ami. Sakura sera non seulement la première, mais également celle qui lui permettra de s'ouvrir aux autres. Dont sa meilleure amie avec qui il a un point commun, malgré leur mésentente plus due à de l'incompréhension.
Je veux manger ton pancréas est un beau film sur l'amitié, le deuil et son acceptation, ce qui n'est pas sans rappeler A monster calls (JA Bayona, 2016), sans le monstre et avec un contexte légèrement différent. La fin de l'innocence tout simplement, mais pas la fin de tout.