Dans la plupart des films, l'homme essaie de chercher et trouve sa bien-aimée. Ici, il trouve un ami, palliatif affectif à l'amour.
Voilà le film résumé en deux lignes, mais je quand même essayer de le défendre.
Depuis presque 10 ans et le cinéma d'Yves Robert, on manquait de films de potes, où l'amitié primait sur l'amour, et là, les deux réalisateurs ont été très près de trouver l'achimie magique qui nous marque tant chez leur ainé.


C'est follement sympathique, marqué par l'amitié qui irrigue Jean-Paul Rouve et Gérard Depardieu, les personnages y sont attachants, et on a la surprise de voir Annie Girardot dans un de ses derniers rôles.
Elle incarne ici la mère de Jean-Paul Rouve, et frappée comme dans le réalité de la maladie d'Alzheimer. Donc, elle est en décalage constant avec l'histoire, traitant son fils comme un petit garçon, mais sa rencontre avec Depardieu est absolument sublime ; en le voyant, elle le prend pour un policier, jusqu'à sa dernière scène où on retrouve la grande actrice qu'elle fut ; en effet, elle semble s'échapper un instant de son mal qui la ronge pour donner le plus beau compliment d'une mère à son fils.


Ceci dit, le film fonctionne comme une suite de rencontres que va faire le personnage de Rouve pour se sortir de son célibat et vaincre ses démons, mais Depardieu va lui mettre involontairement des bâtons dans les roues, ce qui vaut des scènes parfois amusantes, comme les scènes de speed-dating. Depardieu est présenté comme un vieil séducteur, celui qui est incapable de se fixer, et il en ressort au fond un pathétisme qu'il montre très bien.


Tout cela est bien, on s'y amuse pas mal, seulement voilà, la fin y est très mauvaise ; on sent que les réalisateurs ont pris la première facilité qui leur est tombée dessus, et ça fiche un peu en l'air l'appréciation générale du film. On peut juste dire que ça se passe à New-York, mais ça ne les a pas inspirés.


Comme souvent avec Eric Toledano et Olivier Nakache, leurs films ont toujours quelque chose qui les empêche de devenir mieux qu'ils ne le sont, mais ils ont petit quelque chose qu'on apprécie tant chez Yves Robert ; la sympathie, et l'amour des gens. Encore un petit effort...

Boubakar
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le 28 sept. 2011

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Boubakar

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