Je peux entendre mon ennui

Donc voilà le troisième épisode de la triplette des "Ghibli méconnus" : ceux qui ne sont pas de Miyazaki, ceux qui n'ont pas d'élément fantastiques et ceux qui raconte (en partie) des amours adolescentes. Si tu tends l'oreille est une perle mésestimée qui file la patate tant elle est positive, Souvenirs goutte à goutte est une chronique adorable sur l'enfance et l'adolescence et... Je peux entendre l'océan est.... heuuuu.... pas terrible.

Pourtant le film possède une ambiance assez contemplative et montre parfois qu'elle tente de creuser psychologiquement ses personnages. Le fait de montrer des adolescents qui s'ennuient, se contredisent ou on des réactions qui semblent démesurée pour des broutilles aurait pu être intéressant (après tout, c'est le moteur d'Evangelion...)

Mais, ça ne marche pas : on a rarement d'empathie avec les personnages ce qui fait que les scènes qui pourraient passer pour contemplatives sonnent comme des longueurs. L'animation sans atteindre les sommets d'un Ghibli au cinéma n'a rien de honteuse pour un téléfilm.

Et surtout, je pense que revoir ce téléfilm en 2016 montre qu'il a narrativement mal vieilli : le moteur principal de ce film est l'histoire d'une fille un peu Tsundere, peste et ne sachant pas s'ouvrir et d'un garçon calme qui la suit sans savoir s'il obéit à ses caprices parce qu'il veut être sympa ou parce qu'il éprouve une forme d'attachement envers elle. Personnellement ça m'a refait pensé à plein de trucs déjà vus mais qui était sortis par la suite (Evangelion, Haruhi Suzumiya, etc...) et le faisait bien mieux.

Bref, un Ghibli que je n'ai vu que pour compléter le visionnage de l'intégralité de ce qu'à fait ce studio et assez dispensable. Pas mauvais... mais pas enthousiasmant pour un sou.

PS : Pourquoi ce titre ?