Lors d'une réunion d'anciens élèves, un homme croise une jeune femme lui rappelant une fille qu'il a connue lors de ses années au lycée. Une élève arrivée en cours d'année, mystérieuse, et qui a des soucis familiaux. Un voyage scolaire au bord de la mer pourrait les rapprocher.
Je peux entendre l'océan est le premier (et le seul à ce jour) film réalisé pour la télévision par le studio Ghibli, par Tomomi Mochizuki qui a essentiellement travaillé lui aussi pour le petit écran. Il fait parti des œuvres méconnues du studio, au point qu'il aura fallu attendre son arrivée sur Netflix en 2019 (soit plus de 25 ans après !) pour véritablement le juger. Et s'il se révèle mineur, car ça raconte au fond une amourette adolescente avec ses hauts et ses bas, il est peut-être plus attachant qu'il n'y parait, pour la bonne raison qu'il parle du Japon contemporain. Enfin, celui de l'époque de sa sortie, 1993, avec des ados en émoi devant une jeune fille qui balance sa poitrine en jouant au tennis ou parce qu'elle fille dévoile une cuisse durant le même sport, la naissance de passions et enfin des jeunes qui font des soirées étudiantes à enchainer les bières, quelque chose de très ordinaire au fond et sans présence de fantastique.
Mais il faut dire que le personnage de la jeune fille, Rikako, n'est pas facile à apprécier du fait de son caractère soupe-au-lait, qui quémande sans cesse de l'argent au pauvre Yutaka afin de voir à nouveau son père divorcé. Au fond, le film ne raconte pas grand-chose, et même s'il est assez court, il faut dire que le rythme est parfois languissant.
D'où le fait qu'en dépit de sa rareté, Je peux entendre l'océan n'a pas marqué les esprits, y compris chez les aficionados de Ghibli.