Elles sont rares les comédies romantiques françaises qui valent le coup, celles qui se démarquent, notamment, des canevas américains tous prêts. Elles ne sont pas légion ces histoires de femmes réalistes qui disent des trucs de la vraie vie et pas forcément des trucs de comédies romantiques.
« Jamais le premier soir » c’est un peu la quintessence de ces comédies romantiques de gare, écrit à la va-vite sans aucune profondeur, sautant joyeusement d’un cliché à l’autre, faisant dialoguer des personnages caricaturaux avec des phrases que personne ne dit jamais, sauf dans les films. Sincèrement, qui, mais bon sang, qui a déjà quitté une personne en lui disant « C’est bon, je crois qu’on s’est tout dit ! ».

Alors, quand, en plus, le film se couronne de sexisme (dans les deux sens, mais avec une forte propension la misogynie) alors qu’il est réalisé par une gonzesse, c’est absolument imbuvable. L’héroïne, campée par l’irritante Lamy, n’évolue pas d’un poil. Elle passe du point A au point A, seuls les personnages autour d’elle s’adaptent, se contorsionnent pour rentrer dans son petit moule de connasse. C’est sans doute l’héroïne de comédie romantique la plus antipathique du monde. Comment donc accrocher ? Elle est entourée de deux copines qui relèvent un tout petit peu le niveau. Doutey cabotine et Ferrier joue, ce qui fait du bien.

Le pitch est tellement éculé qu’on croirait voir un film des années 2000 (oui oui il y a 15 ans) avec cette presque quarantenaire qui ne voit sa vie amoureuse soudainement qu’à travers des manuels de développement personnel. Chapeau bas l’artiste pour l’originalité du sujet. Bien sûr, elle rencontre le mec qui deviendra « le-mec-de-sa-vie-mais-elle-ne-le-sait-pas-encore » alors que le spectateur si, et c’est chiant.
Elle enchaîne les conquêtes, enfin, des hommes quoi. Car oui dans ce film, au final, il n’y a pas de personnages, pas de personnalités, il y a LES hommes (lâches, infidèles ou chiants) et LES femmes (lâches, infidèles et/ou chiantes). L’héroïne passe son temps à se mater le nombril en envoyant balader des mecs qui paraissaient bien sympas au départ (genre Julien Boisselier quoi ! Quel personnage écrit à la truelle !).

En bref, il s’agit de l’histoire d’une connasse narcissique qui ne voit les autres qu’à travers le prisme de sa propre existence. Elle ne fait aucun effort pour changer sa façon de penser et attend sagement que ce soit les autres qui fassent des efforts pour elle. On se demande réellement à la fin pourquoi Rouve s’entiche de cette niaise alors qu’il y a « cette fille-là » de Bref qui lui saute au cou tout au long du film.
LA NANA DE BREF BORDEL !!

[Bon, après cette critique, je cours baisser ma note.]
Before-Sunrise
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le 27 janv. 2015

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