Maggie Cheung arrive à Paris pour tourner un remake des Vampires de Feuillade, réalisé par un ancien de la Nouvelle Vague...
Plus d'une fois, le film m'a fait penser à La nuit américaine dans cette façon de mêler l'intime au tournage, notamment à l'amour qu'éprouve le personnage de Nathalie Richard pour la vedette asiatique. Mais le tournage va mal aller, jusqu'à être annulé une première fois, puis repris par un autre réalisateur qui ses idées bien conçues.
Autant le dire de suite, ce film est vraiment sur et pour Maggie Cheung, qui y est magnifique. Si on sait qu'elle et Assayas se sont mariés peu après le tournage du film, on ne peut que devenir que le réalisateur tombe amoureux sous nos yeux, car il la filme sous toutes ses coutures, et particulièrement dans sa combinaison faite de latex noir, où elle devient divine.
Le film dans le film est un genre assez particulier, suffisamment pour ne pas trop en dévoiler, mais assez pour montrer que le cinéma a l'air d'un milieu très fermé sur lui-même. D'ailleurs, à un moment donné, il y a un scène épatante où un journaliste interviewe Maggie Cheung sur sa carrière asiatique, et puis l'asticote sur le côté ringard de son réalisateur, qui ne fait que des films d'auteur, et à ce moment-là, on pourrait voir une charge contre Assayas.
Si on voit assez peu le tournage proprement dit, la fin du film est constitué de rushes de ce qui a été tourné, mais trafiqué de manière à ce que cette nouvelle version de Irma Vep ressemble dans le style à celle du début du XXeme siècle, avec des effets spéciaux bricolés à même la pellicule.
Ca fait plaisir quand un auteur comme Assayas s'écarte un peu de son fonds de commerce du film d'auteur, ça permet en plus de voir et revoir cette femme sublime qu'est Maggie Cheung.