Alors que ce film tourné en langue anglaise et à Londres est sans doute son plus personnel depuis "l'Homme Blessé", dont il retrouve le mélange dérangeant de sexe et d'angoisse existentielle, Chéreau loupe de peu un autre grand film - ce que "Intimacy" ne devient que dans sa dernière demi-heure, quand le jeu de cache-cache et d'étreintes clandestines se mue en un subtil affrontement psychologique et que les dialogues prennent le relais. On argumentera que l'échec des scènes de sexe - crues et malades, mais terriblement maniéristes -, qui plombe la première partie du film, vient peut-être tout simplement de l'incapacité qu'à Chéreau de montrer une vraie sensualité dans une relation hétérosexuelle. [Critique écrite en 2001]