Décevant

Disquiet est décevant à plusieurs égards.

D'abord parce qu'on retrouve un énième film en huis-clos, à l'intérieur d'un hôpital.

Ensuite parce que, si l'on est habitué à ce genre de scénario (un homme se réveille à l'intérieur d'un hôpital abandonné, attaqué par des créatures mystérieuse), on comprend que le dénouement ne se situera pas bien loin d'un réveil de coma ou d'une attaque de zombies.

Enfin parce que Jonathan Rhys Meyers joue dedans alors qu'il mériterait infiniment mieux qu'un film de seconde zone aux dialogues ringards et aux effets spéciaux plus que douteux. Il faut en effet noter des ralentis inutiles et ridicules, des éclairages que l'on avait plus trouvés depuis les années -90, des zombies infirmières sexy datant de la même époque que les éclairages, des chorégraphies plus qu'approximatives et des attrapages de jambes bien mal maîtrisés.

Néanmoins, en rester à une telle analyse serait quelque peu malhonnête. Car il faut en effet noter que l'intrigue s'installe très vite et ne se relâche jamais. Malgré le manque d'originalité et le côté série B, on ne s'ennuie pas, on est vite embarqué. Et, même si l'on sait parfaitement comment cela va finir, on a envie de se tester, et de savoir si l'on a bien prévu la fin avant qu'elle n'arrive.

Il faut enfin noter la belle prestation de Jonathan Rhys Meyers, encore, toujours, qui, par moment, tient un petit peu le film à lui tout seul, de part ses regards désespérés, l'effroi et la gêne qu'il sait si bien amener, et la force, la puissance et le bleuté de ses yeux.

Le film est donc loin d'être un chef d'œuvre. Mais disons qu'avec les ingrédients de départ, on ne peut guère espérer mieux.