Après sa première conférence gesticulée « La Culture », Franck Lepage fait sa critique du système éducatif français, en établissant plusieurs parallèles avec le parapente qu’il pratique.
Il nous parle de « l’égalité des chances » -une oxymore ?- faussée dès le départ par la transmission du langage, et évoque le système de notation qui débouche sur le concept de constante macabre ( dans une classe, vous aurez toujours 1/3 de bons et 1/3 de mauvais).
En théorie, l’école devrait permettre l’ascension sociale, mais en réalité les couches sociales restent très hermétiques. Il nous explique comment, à la révolution, se sont affrontés le modèle éducatif élitiste de Condorcet et le modèle égalitaire de Lepeletier de Saint-Fargeau.
Par rapport à l’emploi en France, on est passé d’une situation d’après-guerre où les gens étaient sous éduquées, mais c’était alors le plein emploi, et les gens se formaient sur le tas. Aujourd’hui il y a du chômage, et les gens sont souvent surqualifiés par rapport aux postes qu’on leur propose.. Faire de longues études n’est donc pas forcément un gage de réussite professionnelle, d’autant plus que la plupart des postes pour lesquels on cherche des gens ne demandent aujourd’hui pas d’être titulaire d’un bac +5.
Parallèlement à ça, il nous livre avec une certaine honnêteté son expérience personnelle : sa fierté de réciter des fables tout petit sur l’estrade devant toute la classe, son épreuve du bac de français, ses difficultés d’intégration à Sciences Po, où l’on forme l’élite, la déception de ses parents lorsqu’il a abandonné, les cours de chinois, l’Universite « libre » de Vincennes..
J’aime définitivement bien ce Franck Lepage, un homme très cultivée avec beaucoup de bonnes idées.
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2015/11/01/incultures-2-leducation/